Les autorités indonésiennes ont ouvert une enquête et interdit mercredi les ventes et prescriptions de sirops médicaux après la hausse de cas d'insuffisance rénale aiguë.
«Nous avons identifié 241 cas d'insuffisance rénale aiguë dans 22 provinces, avec 133 décès», a déclaré le ministre de la Santé Budi Gunadi Sadikin lors d'une conférence de presse. Les autorités sanitaires ont découvert des traces de substances chimiques nocives chez les enfants soignés pour insuffisance rénale aiguë.
«Sept enfants sur onze avaient les substances nocives (suivantes) : l'éthylène glycol, le diethylène glycol et l'ether butylique d'éthylène glycol», a-t-il ajouté. «Il a été confirmé que (les cas) ont été causés par (ces) substances», a-t-il indiqué.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé début octobre avoir trouvé «des quantités inacceptables» de diéthylène glycol et d'éthylène glycol dans quatre sirops indiens pour la toux impliqués dans la mort de près de 70 enfants en Gambie des suites d'insuffisance rénale aiguë.
Les autorités indonésiennes ont découvert des traces de substances similaires dans 102 sirops au domicile d'enfants malades, a précisé M. Budi. L'interdiction des prescriptions et de la vente des sirops sera élargie à ces 102 produits. La plupart des cas sont des enfants âgés de moins de cinq ans, selon le ministère. L'état de certains jeunes patients s'est amélioré après l'administration d'un antidote importé de Singapour, a souligné le ministre.
afp